Jar : la Haute Joaillerie se fait discrète

Le nom Jar ne vous dit rien ? Et bien c’est voulu par la Maison ! En effet, son créateur a fait le choix de fuir les publicités, tout comme presse, avec laquelle il accorde des interviews au compte-gouttes. Quant à ses bijoux, ils sont très peu présents à la vente publique, du fait que la Maison ne présente aucune vitrine ni enseigne sur rue, malgré une unique boutique - dissimiluée - située Place Vendôme.

En bref, Jar c’est avant tout, le gout du secret et de la discrétion, et par essence, l’absence de communication pensée parson fondateur. Elle possède une clientèle très exclusive de gens fortunés, femmes du monde et vedettes du spectacle ou du cinéma. Découvrez son histoire dans cet article.

La création de Jar

Jar est une maison de haute joaillerie française fondée en 1978 par le joaillier d'origine américaine Joël Arthur Rosenthal, aussi surnommé “le Matisse de la joaillerie”, pour ses créations poétiques et baroques, comparables à de véritables oeuvres d’art.

Né en 1943 dans le Bronx, il a fait des études d'histoire de l'art et de philosophie à l'université Harvard dont il sort diplômé en 1966, puis il s’installe alors à Paris où il exerce différents métiers, de scénariste à brodeur à l'aiguille. Ses travaux sur des cotons de couleur insolite attirent rapidement l'attention sur lui, notamment de stylistes renommées appartenant aux Maisons Hermès, Bulgari et Valentino.

Sa carrière s'oriente dans une autre direction lorsqu'il est sollicité pour dessiner une monture sur-mesure pour une pierre. Il commence alors à concevoir des pièces à partir de matériaux modestes tels que le corail et la pierre de lune.

Un rapide succès l'amène à fonder Jar en 1978, ouvrant un salon au 7 place Vendôme, près de l'hôtel Ritz, où l’entrée est permise par le parrainage d’un client déjà connu. 

Des bijoux précieux inconnus du grand public

Pour créer ses bijoux, Joël Arthur Rosenthal s'inspire de la faune et de la flore pour ses créations, mêlant des références du passé aux techniques actuelles de joaillerie. Plusieurs bijoux vendus lors d'enchères ont fait grimper la côte de Jar, les prix atteignant parfois dix fois leur estimation, où chaque pièce est unique, réalisée pour une cliente précise. Ne comprenant que 6 salariés, Jar a réalisé 16,9 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011.

Quelques entrevues de Jar

En 2002 a lieu à la Somerset House de Londres la première exposition publique consacrée à JAR (celle de 1987 était une exposition privée), durant laquelle 400 pièces - la plupart prêtées par leur propriétaire - ont été présentées dans le noir intégral, les visiteurs devant utiliser une lampe de poche pour les observer. À cette occasion, Jar publie le seul ouvrage à l'époque consacré à ses œuvres, "JAR Paris" catalogue de 720 pages tiré à un nombre réduit d'exemplaires.

En 2013, le Metropolitan Museum of Art de New York présente une exposition exceptionnelle sur le travail de joaillerie de la maison JAR. Tout comme la précédente exposition, celle-ci présente une sélection de 400 pièces hautes en couleurs, en créativité et en technicités, allant des formes les plus classiques aux objets d’art plus extravagants.

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