EY – De la santé grecque à l'amour anglais : la broche victorienne en micro-mosaïque de Castellani

Comme pour cette broche victorienne en or jaune 18 carats, la marque de bijoux italienne « Castellani » est passée maître dans l'art de transporter chacun vers un lieu ancien où le temps s'est arrêté. Le centre blanc et bleu est orné d'une micro-mosaïque finement détaillée, composée de petits carrés de fils d'émail – aussi appelés « smalti falti » en italien. Divers motifs en filigrane d'or ornent le centre archaïque. Les lettres EY symbolisent une caresse, que ce soit en grec « Bonne santé » ou en anglais « Éternellement vôtre ».

Groupe d'objets de bijouterie ancienne : broche

État : excellent état
- (plus d'infos sur notre échelle de condition)

Pays d'origine : Italie

Style : Victorien - Les arts décoratifs victoriens désignent le style des arts décoratifs de l'époque victorienne. Cette époque est connue pour son renouveau éclectique et son interprétation des styles historiques, ainsi que pour l'introduction d'influences interculturelles venues du Moyen-Orient et d'Asie dans le mobilier, les accessoires et la décoration intérieure. Le design victorien est largement perçu comme ayant fait preuve d'un excès regrettable d'ornements. Le mouvement Arts and Crafts, le mouvement esthétique, le style anglo-japonais et l'Art nouveau trouvent leurs origines à la fin de l'époque victorienne.
- Voir aussi : Victorien ou plus d'informations sur les styles

Spécificités du style : La grande période victorienne - Les experts divisent le règne de la reine Victoria, également appelé l'ère victorienne (1837-1901) en trois périodes d'environ vingt ans chacune ; la période victorienne romantique (1837-1860), la grande période victorienne (1860-1880) et la période victorienne tardive ou esthétique (1880-1901).

Nous considérons qu'il s'agit de la grande période victorienne.

Cette seconde période victorienne est célèbre pour ses pièces somptueuses serties de perles et de diamants (d'Afrique du Sud). Dès 1850 environ, de riches Anglais rapportèrent l'existence de bijoux d'Inde et du Japon, qui inspirèrent grandement les joailliers de cette époque. Cette période correspond également à la mort du roi Albert, époux de la reine Victoria, qui fit des bijoux de deuil (sertis de lourdes pierres sombres) le type de bijoux spécifique à cette époque.

Période : vers 1880
- (événements et faits en 1880)

Source d'inspiration : Fouilles de Pompéi - ville antique du sud-ouest de l'Italie (détruite en 79 après J.-C. par l'éruption du Vésuve)

Thème : EY – Bien que cela ne soit pas évident à première vue, il ne s'agit pas de lettres latines, mais grecques. EY signifie « bonne santé », mais on pourrait aussi dire qu'il s'agit de l'abréviation de « Éternellement vôtre ».

Matériau : or jaune 18 carats
- (plus d'infos sur les métaux précieux)

Informations complémentaires sur la technique utilisée
Un « objet en micro-mosaïque » est un objet décoratif ou un élément architectural composé de morceaux de substances dures de taille relativement uniforme, assemblés et noyés dans une matrice adhésive ou liante qui, en durcissant, maintient les pièces en place. Le mot dérive du grec « Muses », ce qui implique qu'il s'agit d'une forme d'expression artistique.

SMALTI FILATI : Filati signifie « fil » en italien. Smalti filati signifie littéralement tesselles de fil. L'émail opaque est chauffé et étiré pour former de longs fils fins en forme de spaghettis ou de linguine. Ceux-ci sont ensuite brisés en morceaux plus courts appelés tesselles. Ces tesselles ont été créées vers le milieu du XVIIIe siècle dans les ateliers de mosaïque du Vatican.

Smalti – Tesselles plates et rectilignes obtenues en coulant de l'émail opaque coloré en fusion sur une plaque d'acier, en le laissant refroidir, puis en le découpant en petits morceaux plats ou cubiques appelés tesselles. Les smalti sont composés de silice, d'une substance alcaline comme la soude ou la potasse, de plomb, d'oxydes métalliques colorants et d'oxyde d'étain pour l'opacité. Les tesselles opaques étaient recherchées pour éviter une surface brillante et réfléchissante lors de l'utilisation de mosaïques reproduisant les peintures de la basilique Saint-Pierre. Smalti signifie « émaux » (smalto signifie émail) en italien, mais est utilisé au singulier en anglais. On dit que les micromosaïques sont faites d'émail, et non d'« émaux ».

Support – Le support de la mosaïque, dont le matériau dépend de la taille de l'œuvre. Pour les petites pièces comme les bijoux, le support était constitué d'un métal, comme un plateau en cuivre avec rebord, ou de verre, de pierre dorée ou de petites plaques de marbre, creusées à la profondeur nécessaire pour maintenir la mosaïque. Pour les œuvres de plus grande taille, le poids nécessitait l'utilisation d'ardoise ou de marbre, également creusés, ou encore de fer entouré d'un rebord.

Jetez un œil à la photo avec la règle dans laquelle nous avons pris un gros plan pour vous montrer l'incroyable degré d'excellence de cette micro mosaïque.

Informations supplémentaires sur Castellani - Fortunato Pio Castellani (6 mai 1794 - 1er janvier 1865) était un joaillier italien du XIXe siècle et fondateur de Castellani, une société de bijouterie italienne.

Castellani ouvrit sa première boutique à Rome en 1814. Il se spécialisa dans la reconstitution de bijoux d'artisans anciens, notamment étrusques. Nombre de ses créations s'inspiraient directement de preuves archéologiques et incorporaient souvent des intailles, des camées et des micromosaïques. Son travail devint très en vogue dans toute l'Europe du XIXe siècle et sa boutique était fréquentée par les touristes de marque et l'aristocratie. La dynastie des Castellani, qui s'étendit sur trois générations, était également composée d'antiquaires réputés.

La vie de Castellani
Castellani ouvrit son premier atelier à Rome en 1815. Au départ, ses créations reflétaient la mode de l'époque et s'inspiraient généralement des bijoux français et anglais de l'époque. Cependant, dans les années 1820, Castellani commença à développer le style qui allait le rendre célèbre. En collaboration avec son ami et mécène Michelangelo Caetani – futur duc de Sermoneta et archéologue renommé –, Castellani commença à s'inspirer des découvertes archéologiques, notamment celles de la culture estrusque préromaine.

En 1836, des archéologues découvrirent la tombe Regolini-Galassi, une découverte estrusque particulièrement importante qui livra une importante quantité de bijoux magnifiquement conservés. Fort de son expertise dans le domaine et de ses liens avec Caetani, Castellani fut choisi comme conseiller pour les fouilles. Une grande partie des bijoux mis au jour étaient décorés de granulations, de minuscules particules d'or appliquées à la surface. Cette technique était inconnue des joailliers du XIXe siècle et Castellani s'en inspira pour redécouvrir cet art disparu.

Dans les années 1850, Castellani transmet la direction de l'entreprise familiale à ses deux fils, Alessandro (1824-1883) et Augusto (1829-1914), qui la font prospérer. Passionnés de collection, la famille, outre sa bijouterie, se consacre activement au commerce et à la restauration d'antiquités. La boutique principale de Castellani jouxte la fontaine de Trevi, l'un des sites les plus prestigieux de Rome, et abrite un musée consacré à la collection familiale.
De : Wikipédia

Monogramme : Castellani (voir les photos pour le célèbre poinçon Castellani - deux C en miroir)

Poinçons : Aucun, à part le signe Castellani
- (plus d'infos sur les poinçons)

Dimensions : diamètre 2,40 cm (0,94 pouce)

Poids : 7,40 grammes (4,76 dwt)